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[ArnaudV]

En cherchant des informations sur la piquette, je suis tombé sur un article intéressant sur 7 idées reçus sur le vin :

• Bacchus est le dieu du vin
• Dom Pérignon a inventé le champagne
• Le rosé est un mélange de rouge et de blanc
• La piquette est du mauvais vin
• Il faut savoir bien lire une étiquette
• Un bon vin rouge se boit chambré
• Avec le poisson on ne boit que du vin blanc

http://www.linternaute.com/homme/art-de-vivre/dossier/vin/idees-recues/

Effectivement, tous ces préjugés sont vrais. Et je dois à chaque fois essuyer des réflexions de ma mère quand je lui sers un Châteauneuf-du-Pape à 15-16°C (en considérant qu'une fois dans le verre le vin se réchauffe très vite).

Pour elle, il faut chambrer le vin la veille ... Les préjugés sont tenaces ... Notre rôle, c'est d'essayer d'enrayer ces idées reçues par un peu de pédagogie.

[Greg v]

Plusieurs remarques :

- pour moi Bacchus est bien (notamment) le dieu de la vigne et du vin. Où est l'idée reçue ?
- le rouge se boit effectivement (souvent) chambré. Le seul problème c'est qu'on ne sait plus ce que cela veut dire. A l'époque où il n'y avait pas de chauffage dans les chambres, la température devait avoisiner 16° ce qui est souvent une bonne température de service

- avec le poisson on ne boit que du blanc est dans la même catégorie que "le rosé est un mélange du blanc et du rouge". Or, il est rarement vrai qu'on puisse boire du rouge avec du poisson, tout comme il arrive rarement que le rosé soit bien un assemblage de rouge et de blanc (notamment, pour la France, en Champagne)

[Greg v]

6 idées reçues selon RTL

1 - Un bon vin est forcément cher

C’est faux. Bien sûr les très grands vins ont un certain coût. Mais dans le prix, le consommateur paye aussi l’appellation ou le nom de domaine. Il existe beaucoup de petits producteurs qui font du très bon vin, bien construit et en dessous de 10 euros.

2 - S'il y a du dépôt dans le fond de la bouteille c’est qu’il y a un problème

Non, il s’agit en fait de vin non filtré. Le fait de filtrer un vin enlève le dépôt, mais aussi des particules aromatiques. Certains producteurs préfèrent donc le laisser et le précisent même parfois sur la bouteille.

3 - Le vin rouge se boit uniquement à température ambiante

Oui, la plus part du temps c’est quand même le mieux. Lorsque le vin est froid, le tanin est souvent trop fort et pas forcément agréable en bouche. C’est comme pour le thé. Il y a quand même des exceptions avec le vin pétillant par exemple, qui est bien meilleur frais.

4 - Le rosé est un mélange de vin rouge et de vin blanc

Vrai et faux ! En général le rosé est un "début de vin rouge arrêté". En fait c’est la peau du raisin qui donne sa couleur au vin. Lorsque l’on fait du rosé, on ne laisse pas la peau des raisins aussi longtemps que pour du vin rouge. Mais il y a une exception pour les appellations Champagne. Il s’agit de vin blanc pétillant mélangé avec du vin rouge. Ce sont les seuls qui ont le droit de faire ça.

5 - Le vin blanc, c’est pour le poisson et le fromage

C’est vrai que le vin blanc s'accorde très bien avec ces deux produits. Sauf s’il y a une sauce un peu spéciale sucrée-salée qui accompagne le poisson. Mais ce que l’on sait moins c’est que le blanc accompagne très bien la charcuterie ! Il y a vraiment de beaux accords à faire.

6 - Blanc sur rouge, rien ne bouge ; rouge sur blanc tout fout le camp

En termes de dégustations non. Il vaut mieux commencer par boire un vin blanc qui aura souvent moins de tanin qu’un vin rouge. Si l’on fait l’inverse, le fort tanin du rouge reste en bouche et on ne sent plus le blanc. Pareil pour les vins d’une même catégorie. On commencera par un vin rouge moins aromatisé pour finir sur un plus fort en goût.

[Sebovino]

6 - Blanc sur rouge, rien ne bouge ; rouge sur blanc tout fout le camp

En termes de dégustations non. Il vaut mieux commencer par boire un vin blanc qui aura souvent moins de tanin qu’un vin rouge. Si l’on fait l’inverse, le fort tanin du rouge reste en bouche et on ne sent plus le blanc. Pareil pour les vins d’une même catégorie. On commencera par un vin rouge moins aromatisé pour finir sur un plus fort en goût.

Et bien beaucoup de vignerons diront que blanc sur rouge, rien ne bouge. Ils sont nombreux à commencer leur dégustation par les rouges pour finir sur les blancs.

Si l'on considère que les rouges dégustés ont de forts tanins, il vaut mieux effectivement commencer par les blancs. Or, des domaines produisent des rouges souples, peu tanniques alors que leurs blancs peuvent parfois être à haute teneur en acides, amples, gras, boisés. Commencer par ces blancs pourraient biaiser le palais, tel un jus de citron avant un rouge.

Blanc sur rouge, rien ne bouge n'est donc pas systématiquement idiot. D'ailleurs, si l'on veut créer un pont argumentaire, on pourrait reprendre l'explication de la "Piquette" pour justifier qu'un vin extrêmement souple, doit se boire avant un blanc non dépourvu d'acidités et d'amers.

N'y aurait-il pas un lien de cause à effet entre la piquette et cette expression?

[Sebovino]

Je ne voudrais pas plomber l'ambiance de fin 2015, mais après reflexion, il semblerait que l'expression "blanc sur rouge, rien ne bouge" vaut pour beaucoup de professionnels du secteur.

En plus des vignerons qui, très souvent, proposent timidement de commencer par les rouges - timidement pour ne pas brusquer nos vieilles mauvaises habitudes? -, des agents de très grands domaines dégustent systématiquement les rouges avant les blancs. Et ce alors même qu'il s'agisse d'un madiran ou d'un pinot noir. L'acidité des blancs qui ouvre les papilles provoquerait une sur-perception des tanins des rouges, les rendant peu agréables et compliqués à déguster.

[Greg v]

http://www.viva-media.ca/vivre/deboulon ... ur-le-vin/

Les fausses croyances sur le vin, sa consommation et sa conservation sont nombreuses. En voici quelques-unes avec les explications qui s’y rapportent.

Pour avoir un bon vin, il faut payer cher Tous les goûts sont dans la nature. Le meilleur vin pour un autre ne l’est pas nécessairement pour nous. Le prix d’un vin est, cependant, étroitement relié aux coûts de production. Les raisins de meilleurs terroirs et des méthodes de vinification haut de gamme, mais aussi la rareté et le prestige occasionne un prix plus élevé lors de la vente. Par contre, certains pays offrent un bon rapport qualité-prix comme le Chili, l’Argentine et le sud de la France.

Le blanc doit être servi très froid et le rouge à la température pièce On a tendance à servir le vin blanc trop froid et le vin rouge trop chaud. Servir un vin blanc entre 8°C et 12°C permet de bien cerner le bouquet et de mettre en valeur le vin. Un vin rouge servi trop chaud sera plus acide et perdra la subtilité de ses arômes. On peut donc servir un vin rouge frais entre 12°C de 18°C. De toute manière le vin rouge se réchauffera dans la pièce ou sur la terrasse.

Le vin rosé est un mélange de vin blanc et de vin rouge Il est faux de croire que le rosé est un assemblage de vin blanc et de vin rouge. La couleur du vin provient du contact du jus avec la peau rouge ou noire du raisin. La macération du moût pour un vin rosé est simplement plus courte que pour un vin rouge.

Les vins vieux sont meilleurs que les vins jeunes Faire vieillir un vin est un art. Comment est entreposé le vin peut jouer sur l’évolution du vin, mais il ne faut pas sous-estimer la conception du vin. Il existe des manières d’estimer le moment où le vin sera à son meilleur, mais les erreurs sont possibles. Il est parfois préférable de boire un vin trop jeune qu’un vin trop vieux qui aura perdu tout son intérêt. Il faut également considérer nos goûts. Les vins jeunes sont plus fruités alors que les arômes de sous-bois et de tabac sont plus présents dans les vins vieillis.

Le dépôt est un défaut Les vins jeunes, destinés à être consommés rapidement, sont filtrés et n’auront pas de dépôt. Le dépôt se retrouve dans un vin destiné à être conservé longtemps. Il est constitué de sédiments en suspension comme des cellules de levures mortes, des résidus de pulpe du raisin et des pépins ainsi que des cristaux de tartrates. Le dépôt est donc naturel et n’est pas un défaut.

Le champagne donne mal à la tête Le champagne, consommé raisonnablement, ne donne pas mal à la tête. Alcool de prédilection pour les grandes célébrations, il pourrait donner des migraines s’il y a consommation abusive. On dit que le lendemain de veille serait, par contre, moins pénible avec le champagne qu’avec du vin ou du mousseux.

Une bouteille ouverte ne se conserve pas Une fois ouverte, la qualité du vin ira en déclinant. On peut cependant consommer un vin blanc dans les 2 à 3 jours après son ouverture et un vin rouge dans les 2 à 5 jours. La qualité du vin, la quantité dans la bouteille et la température de conservation vont influencer le goût. Pour protéger le vin, théoriquement, il faut l’isoler le plus possible de l’oxygène présent dans l’air ambiant. Le principe de la pompe qui retire l’air de la bouteille est souvent utilisé. Vin blanc comme vin rouge, l’idéal est de conserver les bouteilles ouvertes au réfrigérateur.

Blanc sur rouge rien ne bouge, rouge sur blanc, tout fout le camp On pense parfois, à tords, que consommer du blanc après du rouge pourrait nous rendre malade. La maxime ferait plutôt référence à des considérations digestives. L’acidité d’un vin blanc pourrait être désagréable en fin de repas, alors qu’il est un succès à l’apéritif. Les vins blancs accompagnent plus souvent les entrées et les vins rouges sont davantage associés à la viande rouge d’un plat principal. Dans la succession des vins, il ne faut pas s’arrêter à la couleur : on servira un vin léger avant un vin puissant, et un vin sec avant un vin doux.

On ne peut pas faire vieillir un vin avec bouchon à vis De plus en plus de vins sont maintenant offerts dans des bouteilles avec bouchons à vis. Certains d’entre eux peuvent même être vieillis. Ces bouteilles n’auront pas besoin d’être couchées dans la cave à vin ou le cellier. Cette technique est nécessaire que pour les bouteilles ayant des bouchons de liège, car le bouchon doit rester toujours humide pour ne pas que le liège sèche, rétrécisse et laisse entrer l’air dans la bouteille.

[EricC]

"Faire vieillir un vin est un art"

'tain, on est tous des artistes alors !

[Leçon de Vigne]

On ne peut pas faire vieillir un vin avec bouchon à vis De plus en plus de vins sont maintenant offerts dans des bouteilles avec bouchons à vis. Certains d’entre eux peuvent même être vieillis. Ces bouteilles n’auront pas besoin d’être couchées dans la cave à vin ou le cellier. Cette technique est nécessaire que pour les bouteilles ayant des bouchons de liège, car le bouchon doit rester toujours humide pour ne pas que le liège sèche, rétrécisse et laisse entrer l’air dans la bouteille.

J'ai tout de même une petite réserve sur la destination à la garde d'un vin avec un bouchon à vis. L'intérêt du liège est de permettre un échange gazeux, même infime, avec l'air ambiant. La conservation d'un vin avec un bouchon à vis est tout à fait possible, mais ce mode de bouchon est justement fait pour les vins non destinés à vieillir en cave...
Cependant le bouchon à vis conserve remarquablement bien le vin.

[EricC]

On ne peut pas faire vieillir un vin avec bouchon à vis De plus en plus de vins sont maintenant offerts dans des bouteilles avec bouchons à vis. Certains d’entre eux peuvent même être vieillis. Ces bouteilles n’auront pas besoin d’être couchées dans la cave à vin ou le cellier. Cette technique est nécessaire que pour les bouteilles ayant des bouchons de liège, car le bouchon doit rester toujours humide pour ne pas que le liège sèche, rétrécisse et laisse entrer l’air dans la bouteille.

J'ai tout de même une petite réserve sur la destination à la garde d'un vin avec un bouchon à vis. L'intérêt du liège est de permettre un échange gazeux, même infime, avec l'air ambiant. La conservation d'un vin avec un bouchon à vis est tout à fait possible, mais ce mode de bouchon est justement fait pour les vins non destinés à vieillir en cave...
Cependant le bouchon à vis conserve remarquablement bien le vin.

J'avais promis un billet de blog que je n'ai toujours pas fait, en attendant tu peux consulter le fil Pourquoi s'obstiner avec les bouchons en liège ? où l'on a déjà échangé sur le sujet.

[Greg v]

Je suis a priori d'accord avec toi, mais il faut avouer qu'on n'a pas de recul sur la question.

[EricC]

Le problème du liège, c'est que s'il offre naturellement une certaine perméabilité à l'oxygène, cette perméabilité est très variable d'un bouchon à un autre.
Il existe en outre désormais des capsules qui permettent une certaine perméabilité, et dont ladite perméabilité peut être assez finement contrôlée ...
Voir par exemple ici :
https://www.thedrinksbusiness.com/2014/ ... challenge/
ou ici :
http://www.orchardandvine.net/innovatio ... g-of-wine/

[Greg v]

Moi je me pose la question suivante : est ce que du liège, recouvert de cire, est vraiment perméable ?

[EricC]

Moi je me pose la question suivante : est ce que du liège, recouvert de cire, est vraiment perméable ?

Ca me semble peu probable

[Greg v]

Bien, moi aussi. Dès lors, comme il y a de grand vins, qui vieillissent très bien avec bouchon+cire, pourquoi n'en serait il pas de même avec capsule à vis ?

[EricC]

Bien, moi aussi. Dès lors, comme il y a de grand vins, qui vieillissent très bien avec bouchon+cire, pourquoi n'en serait il pas de même avec capsule à vis ?

De toute façon pour moi l'argument "le liège est le seul obturateur pour les vins de garde parce qu'il laisse passer de l'oxygène" est parfaitement illogique : l'oxygène étant plutôt un facteur d'affaiblissement du vin, je ne vois pas en quoi il serait bénéfique au vieillissement.

Les quelques publis comparatives sur le sujet ont d'ailleurs plutôt montré que les vins bouchés capsule semblaient, après quelques années, plus "jeunes" que les vins bouchés liège.

[Sebovino]

On ne peut pas faire vieillir un vin avec bouchon à vis De plus en plus de vins sont maintenant offerts dans des bouteilles avec bouchons à vis. Certains d’entre eux peuvent même être vieillis. Ces bouteilles n’auront pas besoin d’être couchées dans la cave à vin ou le cellier. Cette technique est nécessaire que pour les bouteilles ayant des bouchons de liège, car le bouchon doit rester toujours humide pour ne pas que le liège sèche, rétrécisse et laisse entrer l’air dans la bouteille.

J'ai tout de même une petite réserve sur la destination à la garde d'un vin avec un bouchon à vis. L'intérêt du liège est de permettre un échange gazeux, même infime, avec l'air ambiant. La conservation d'un vin avec un bouchon à vis est tout à fait possible, mais ce mode de bouchon est justement fait pour les vins non destinés à vieillir en cave...
Cependant le bouchon à vis conserve remarquablement bien le vin.

Salut Leçon,

Il y a pourtant de nombreux grands vins du nouveau monde, de grande garde, qui sont munis de bouchon à vis.

[Leçon de Vigne]

Je suis parfaitement d'accord avec toi, de grands vins sont dotés de bouchons à vis. Certains vins néo-zélandais sont particulièrement splendides.
Cependant je suis moins convaincu de l'évolution favorable du vin au vieillissement avec un tel bouchon. De fait l'échange gazeux n'existe pas (je crois?) contrairement avec le liège...

[EricC]

Je suis parfaitement d'accord avec toi, de grands vins sont dotés de bouchons à vis. Certains vins néo-zélandais sont particulièrement splendides.
Cependant je suis moins convaincu de l'évolution favorable du vin au vieillissement avec un tel bouchon. De fait l'échange gazeux n'existe pas (je crois?) contrairement avec le liège...

Si, voir mon message un peu plus haut dans ce sujet

[Greg v]

Les 4 mythes fondateurs du champagne

Le mythe de l’origine

À l’origine, la Champagne était plus connue pour son commerce de la laine que pour ses vins. Région viticole la plus septentrionale, son terroir n’était pas considéré comme adapté à la production de bons vins. La production était souvent offerte comme cadeau promotionnel aux acheteurs de laine.

Ce sont les moines bénédictins qui ont commencé à améliorer la qualité des vins régionaux pour les vendre. Ils avaient besoin de fonds pour leurs monastères. Mais, contrairement à ce que l’on prétend souvent, ils n’ont pas « inventé » le champagne. Ce n’est que bien plus tard que Pierre « Dom » Pérignon (1635–1713), qui dirigeait un monastère à Reims, fut inscrit dans le « mythe de l’origine ». Une stratégie promotionnelle élaborée pour souligner les notions de patrimoine, d’authenticité et de racines attachées au champagne et faire face à un marché toujours plus concurrentiel.

Mais alors, qui a inventé le champagne ? Hé bien… personne. Les bulles se forment naturellement dans certaines circonstances. Le champagne a réellement pris son essor quand les producteurs de laine, recevant de plus en plus de commandes de champagne de la part de leurs clients, y ont vu une opportunité de sortir de l’industrie de la laine, la production de champagne leur semblant une activité plus rentable et prometteuse. Le mythe attribuant l’invention de l’élixir magique aux saints hommes est demeuré.

Le mythe de l’opulence

Le second mythe forgé autour du champagne est celui de l’opulence. Le fait que le champagne soit singulièrement identifié et commercialisé comme un produit de luxe peut être attribué à… un heureux hasard. Il remonte aussi loin que l’année 496 après J.-C., quand le roi des Francs, Clovis, fut baptisé chrétien à Reims, berceau du champagne. Dès lors, la tradition voulut que les rois français se fassent couronner dans la ville.

Par la suite, chaque couronnement donna lieu à de somptueux festins au cours desquels les invités s’enivraient du vin local, le champagne. Cette tradition marque l’origine du champagne comme boisson de fête, dégustée principalement par une minorité de privilégiés.

Cette identité du champagne fut encore exacerbée lorsque le monarque le plus opulent de tous, à savoir Louis XIV, le roi Soleil, goûta pour la première fois au champagne dans la magnifique cathédrale de Reims, à l’âge de 16 ans. Ce fut Louis qui associa le champagne à ses autres obsessions : la mode, le prestige et le luxe.

L’industrie connut encore une nouvelle impulsion grâce au décret de Louis XV, autorisant pour la première fois le transport du champagne – et uniquement du champagne –, dans des bouteilles en verre au lieu de fûts en bois. Pour les producteurs, cela fit toute la différence car le bois laissant échapper le gaz, le vin s’éventait. En outre, cette nouvelle loi contribua à l’élaboration soigneusement pensée du conditionnement du champagne – l’un des tout premiers cas de marketing moderne.

Sa promotion par des célébrités fut immédiatement monnaie courante. Les étiquettes affichaient des superstars telles que Marie-Antoinette, Jeanne d’Arc, des officiers de l’armée victorieux, des nobles, des artistes et autres personnalités. Les vendeurs de champagne ont très vite compris l’intérêt de ces techniques de construction d’image pour renforcer la notoriété de leurs marques et attiser les désirs d’une base de clientèle croissante et toujours plus fortunée.

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