Un bel entretien avec Stéphane Derenoncourt sur Terre de Vins :
Stéphane Derenoncourt, entretien « unplugged »"Ma position vis-à-vis de Bordeaux est très claire. C’est vrai qu’ici il y a un certain modèle, avec des gens un peu stéréotypés, qui ont fait les mêmes études, se connaissent tous, se retrouvent tous sur le Bassin d’Arcachon l’été. Il y a un « passeport bordelais », que je n’ai pas – et je ne l’aurai jamais. La Fête de la Fleur et compagnie, ça me fait chier. Mon propos n’est pas de cracher sur ce milieu : je le respecte, et je suis très honoré de travailler avec des châteaux qui appartiennent à de grandes familles depuis plusieurs générations. Mais je ne veux pas me limiter à ça. Aller faire du vin avec des bouts de ficelle dans des appellations plus difficiles, ça me motive tout autant. C’est ça aussi, le Bordeaux que j’ai envie de défendre, des pépites que l’on doit dénicher derrière les grands crus. Certains ont tendance à dénigrer Bordeaux à cause de cette image de prestige et de spéculation qu’ont les grands châteaux, et je trouve ça profondément injuste. Il faudrait juste recentrer un peu le débat, et créer un peu plus de solidarité entre les grands et les petits."