Domaine Léandre-Chevalier - Anglade
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À 53 ans, il porte ainsi haut le flambeau de ses aïeux qui ont créé le domaine à la fin du XIXe siècle, en 1895, et lui ont aussi transmis le savoir-faire de leur activité de pépiniériste et de charretier.
Lui-même reprend le domaine en 1985, à la mort de son père dans un accident du travail au chai. Rapidement, il est rebuté par «la mécanisation introduite dans la vigne» et veut «revenir à un travail de vigneron artisanal», se «réapproprier le savoir-faire de ses ancêtres»
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À Anglade, près de l'estuaire de la Gironde, non loin des prestigieux châteaux du Médoc, sur sept parcelles avec huit terroirs différents, il a réintroduit le labour au cheval de trait, à l'ancienne: «Le cheval est le meilleur allié pour le travail des sols», aime-t-il dire.
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Ce retour à un travail ancestral ne l'empêche pas d'avoir recours à la technologie moderne, car «le cheval et la technologie sont la symbiose entre une viticulture innovatrice et le respect de la nature». Ainsi, pour passer dans les vignes, il utilise un engin léger, avec peu de puissance, donc peu d'émission de CO2, qui enjambe deux rangs de ceps. L'objectif est de «limiter les passages répétitifs et de diminuer la compression du sol par le poids afin de mieux respecter la vie du sous-sol».
En revanche, le travail de la taille de la vigne, de l'attache au jonc, du sarclage à la houe, des vendanges et du tri manuels des raisins «restent l'apanage des femmes et des hommes qui travaillent toute l'année dans les vignes», souligne celui qui se définit parfois comme «jardinier avant d'être vigneron». Et «pas de chaptalisation, pas de collage, pas de filtrage».Le jardinier-vigneron a replanté des vignes allant d'une densité de 3500 pieds à l'hectare jusqu'à 33.333 pieds, soit, dans ce dernier cas, une densité triple de celle de beaucoup de grands crus bordelais. «C'est ce qui se faisait dans les siècles passés, avec peu de grappes sur chaque souche - de deux à trois - afin d'économiser l'énergie du cep».
Autre innovation, la plantation d'une vigne en cercle, avec un cépage petit verdot préphylloxérique, donc du XIXe siècle, en francs de pieds (ceps originaux), vinifié avec la méthode ancienne du provignage, les pieds de cep étant déplacés chaque année.
EricC a écrit :Domaine Léandre-Chevalier - Le Joyau - 2011
48 % Merlot Noir, 48 % Cabernet Sauvignon, 4% Petit Verdot.
Un très beau bordeaux, dans un style académique, avec un équilibre d'école, une grande gourmandise, des tannins fins.
Beaucoup de plaisir, et une structure qui laisse penser qu'il a de nombreuses années devant lui.
17+/20
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