Pourquoi la description du nez d'un vin est-elle souvent sans intérêt?
Nous avons l'habitude, parfois, souvent, tout le temps, bibi-moi compris, de décrire le nez d'un vin par le spectre des arômes.
Nous les énumérons à la chaine. Réglisse, fruits rouges, cassis, bois, fumé...
Malheureusement, nous citons les arômes sans en parler, sans traiter de leur qualité, de leur interaction.
Nous n'évoquons que très peu le ressenti tactile lorsque nous humons un vin. Ni le toucher, ni les saveurs, ni le relief, la profondeur, la longueur et tant d'autres qualités que peuvent inspirer les nez.
Si je trouve que le nez est une composante essentielle au plaisir de la bouche, le fascisme de la liste aromatique tend à rendre l'exercice caricatural, incomplet, facile et peu significatif pour le lecteur.
Ne faudrait-il pas que l'amateur corrige sa copie et fasse un véritable effort pour non seulement ďécrire le nez mais aussi comprendre ses sensations sans en avoir peur?