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EricC
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Dégustation "le gitan à la maison"

Messagepar EricC » 21 déc. 2016 00:33

Le caviste gitan c'est Jean-Philippe Héaumé (absoluvins.com), qui était de passage sur Paris et, en l'absence de point de chute, s'est invité à la maison avec quelques habitués. Pas de thématique particulière a priori, mais a posteriori, on a eu droit aux thèmes "chenin", "François Pinon" et "vins bouchonnés".
Les trois Vouvray 2015 (sec, demi-sec et moelleux) de François Pinon sont à attendre, manquant encore d'ampleur et d'ouverture, mais ça devrait bien vieillir. Pour amateurs de vins tendus.
Le 1e vin bouchonné a été la cuvée Intuition 2012 de Patrice Colin, qui a été remplacée par une petite soeur exempte de défauts. Enfin, exempte de défauts pour les amateurs de pineau d'aunis (il y en avait autour de la table), moins pour moi qui ai toujours du mal avec ce cépage très poivré, et ses notes végétales appuyées. Mais bon c'est bien fait, avec une matière dense et tannique.
Le 2nd vin bouchonné n'avait hélas pas de remplaçant, il s'agissait d'une curiosité avec une bouteille de Pelaverga du domaine Commendatore Burlotto (quelques détails ici). Il parait que le vin s'exprime également dans un registre assez poivré, mais on n'a même pas goûté tellement le nez était dissuasif.

Heureusement, on a bu de très jolies choses aussi : un Brézé 2002 du Clos Rougeard (merci Gilles !), encore très jeune, marqué par une fine réduction, ample, savoureux, très bon ... mais pas grand.

Une cuvée Cornaline 2009 du domaine Hauvette, marqué par une belle acidité surtout pour un 2009 provençal, c'est sérieux, long, équilibré, tonique.

On remonte un peu dans le temps avec un nebbiolo 1973 d'Antoniolo (de l'époque de Mario, grand-père d'Alberto actuellement aux commandes du domaine) : robe trouble, perturbée par le dépôt, nez évidemment tertiaire mais offrant encore beaucoup de plaisir à défaut de pureté, en bouche on trouve un vin mûr, placé en grenache initialement, une petite pointe sucrée peu habituelle sur le nebbiolo. Beaucoup de charme dans ce vin !

Et enfin un PX 1971 de Toro Albala, facile à reconnaître pour qui en a déjà bu, ovni pour les autres : robe façon Kahlua, texture huileuse, des notes de raisins de Corinthe hyper confits, du moka, de la figue, une longueur de dingo, richesse superlative (dans les 400 grammes de sucres résiduels je crois), et le pire c'est que, même si on n'en boit évidemment pas des litres, ça n'est pas lourd parce qu'il y a une acidité bienvenue qui compense (c'est relatif tout de même) l'exubérance de ce vin. J'adore !



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