Webovino

Pas motivé pour rédiger des CR en ce moment, donc ça va être un résumé en très condensé de quelques bouteilles bues ces derniers temps :
* Da Ros, Clos Baquey 2010 : très agréable, dans une expression mi-bordelaise mi-rhodanienne, mais j'ai trouvé le boisé encore sensible (et m'étonne de facto des CR lus ici de la part d'allergiques au bois )
* Clos St-Joseph blanc 2015 : un domaine niché dans l'arrière-pays niçois, à proximité d'une route que j'ai prise des dizaines de fois gamin pour aller skier. Blanc à majorité rolle, plutôt réussi mais sans coup de coeur. Je m'attendais à plus de fraicheur vu la localisation ...
* Poggiosecco, Anora Riserva (Chianti) 2014 : un super rapport q/p avec un vin très fin, pinotant.
* Guillemot-Michel, Mâcon Quintaine 2010 : caractère oxydatif marqué, grosse évolution en bouteille par rapport à ce qu'on avait bu au domaine. Répété sur plusieurs échantillons, donc pas un phénomène isolé. Bon, le résultat n'est pas désagréable en soi, mais il faut être au courant ...
* Dupéré-Barrera, Bandol India 2008 : sans doute pas loin de son apogée, suffisamment typé Bandol pour avoir été reconnu à l'aveugle (pas par moi, qui avais amené la bouteille), fondu, bien.
* Valette, Viré-Clessé 2013 : beaucoup de fraîcheur, je suis parti à l'aveugle dans tous les sens, hésitant entre sud et nord (j'étais pas loin, c'était à la frontière:)). Beau vin, très pur.
* Ostertag, Riesling Muenchberg 2014 : une déception, avec un vin sans intérêt particulier
* Château Grand Boisé, Jadis 2016 : 100% rolle, une agréable découverte en Côtes de Provence. Ca m'a suffisamment plu pour essayer d'en (re)trouver (celle-ci m'a été offerte). Le domaine bosse en bio, avec une majorité de parcelles exposées nord, entre 300 et 600m d'altitude.

EricC a écrit :* Da Ros, Clos Baquey 2010 : très agréable, dans une expression mi-bordelaise mi-rhodanienne, mais j'ai trouvé le boisé encore sensible (et m'étonne de facto des CR lus ici de la part d'allergiques au bois )

Ce n'est pas étonnant on a des perceptions différentes du bois. Le dernier exemple en date avec le Bourboulenc de Nega Saumas 2014 - domaine Supply royer, que j'ai beaucoup apprécié, et dont je n'ai pas été dérangé par le bois voire je n'ai même pas remarqué qu'il y en avait. Ce même vin a été qualifié de jus de planche par Mrim. Et quand moi je mets 17 à ce vin Mrim lui met 12. Une grosse différence de perception donc.
A l'inverse, Greg V a apprécié le Cristia VV alors que pour moi le boisé était tellement insupportable que même si on me donne la bouteille je ne la prends pas. Et sur un tel vin je m'abstiendrais de mettre une note. Car je pense que je pourrais mettre en dessous de la moyenne.

On peut aussi parler d'André Jacquart 2006 qualifié de jus de planche alors que j'ai bien aimé et que je crois pourtant être assez réfractaire au bois sur les blancs. Le style du boisé a une grande importance certainement.

Pour Clos Bacquey j'ai le souvenir d'un boisé quand même fin et classe.

Les verres ont sûrement leur importance aussi.

ArnaudV a écrit :Ce n'est pas étonnant on a des perceptions différentes du bois. Le dernier exemple en date avec le Bourboulenc de Nega Saumas 2014 - domaine Supply royer, que j'ai beaucoup apprécié, et dont je n'ai pas été dérangé par le bois voire je n'ai même pas remarqué qu'il y en avait. Ce même vin a été qualifié de jus de planche par Mrim. Et quand moi je mets 17 à ce vin Mrim lui met 12. Une grosse différence de perception donc.
A l'inverse, Greg V a apprécié le Cristia VV alors que pour moi le boisé était tellement insupportable que même si on me donne la bouteille je ne la prends pas. Et sur un tel vin je m'abstiendrais de mettre une note. Car je pense que je pourrais mettre en dessous de la moyenne.

Je me demande tout de même si le fait d'être celui qui apporte ou non le bébé vin n'impacterait pas directement la perception positive ou négative ( ici le boisé ) que l'on peut se faire du vin.

Ce fonctionnement "fan de" est assez courant dans le milieu, où subir une notation de 12/20 sur un apport est ressenti comme une véritable humiliation. Je ne vise personne, mais la priorité consciente ou inconsciente serait de se valoriser par le vin et non exprimer un jugement objectif sur un vin...

C'est clair que si. Quand tu proposes un vin que tu es censé aimé, tu vois inconsciemment des circonstances atténuantes ou des explications à ce que d'autres pourront considérer d'emblée comme des défauts.

Je vais un chouilla plus loin que la circonstance atténuante sur un vin moyennement en place que ce qu'il devrait être, selon le proprio.

Je vais jusqu'à dire que le jugement du proprio est totalement flingué par son désir de voir son vin chéri (ooohhh mon vigneron qui est mon copain, oooh cette cuvée que je peux me procurer contrairement à vous, oohhh ma faculté à être un grand sourceur) recevoir des flatteries. Flatte mon vin pour flatter mon égo. C'est un peu le coup du selfie avec une célébrité que l'on montre dès que l'occasion se présente...du coup Greg V m'utilise et ÇA c'est à la fois flatteur et fatigant.