Voici la liste des vins dégustés :
- Eric Rodez Zero Dosage
- La Doucette Pouilly-Fumé 2013
- La Potazzine - Brunello di Montalcino - 2001
- Domaine de Chevalier - 2004
- Jean-Michel Stephan - Côte-Rôtie - 2007
- Burlotto - Barolo Monvigliero - 2008
- La Grange des Pères 2008
- Massolino - Barolo Vigna Rionda - 2006
- Pierre Boisson - Auxey-Duresses 1er Cru En Reugne - 2011
Une bien belle dégustation. Beaucoup de bouteilles dont la réputation n'est pas à démontrer même si ce soir là toutes n'étaient pas au rendez-vous.
J'ai quelques regrets à commencer par
La Potazzine sur lequel, à mons avis, il y avait un défaut de bouteille. La bouteille ouverte que j'avais ouverte il y a 3 mois était nettement moins fatiguée, moins évoluée, sans creux en milieu de bouche, ... Pour La Potazzine, je pense qu'il faudrait ouvrir une autre bouteille.
Comme il a été dit, le
Domaine de Chevalier 2004 ne présentait aucun défaut. On était sur un grand classique bordelais avec les notes classiques du Cabernet Sauvignon à maturité, cuir, cassis, léger côté végétal. C'est bon mais j'ai pas vibré.
J'ai été un des rares à apprécier le
Burlotto, du moins dans son style qui est très différent du reste de l'appellation. J'ai aimé son nez mais son côté monolithique peut vite s'avérer fatiguant.J'ai globalement été déçu sur ce vin, non pas sur l'aromatique que j'ai aimé, mais sur le volume et la longueur. Maintenant je me dis que le profil de ce vin, peu extrait et très fin, pouvait difficilement concourir face à une Syrah, même de Côte-Rôtie, qui a forcément plus de puissance.
J'ai à la fois aimé et détesté la
Côte-Rôtie de Stephan. Globalement sur les aspects structures, complexité, longueur on est dans les standards de l'appellation. Mais le niveau de volatile est pour moi rédhibitoire. Je comprends qu'on puisse y trouver un certain plaisir. Mais à l'aveugle à aucun moment je n'ai douté qu'on était sur du sans soufre.
J'ai apprécié le
Grange des Pères 2008, mais j'aurais aimé qu'à la découverte de l'étiquette on m'annonce qu'on était à Maury ou à Banyuls. Je pense également que sur cette bouteille il y avait un défaut car connaissant le GDP 2008, je ne peux pas croire une seule seconde qu'il est pris de telles notes cuites et sucrailleuses.
Le
Massolino - Vigna Rionda - 2006 était à mon avis bien trop jeune, en totale phase de fermeture. Donc difficile d'émettre un jugement sur un vin rentré dans cette phase.
Donc pour conclure, je n'ai pas spécialement changé d'avis sur la coût excessif des vins français depuis les millésimes 2009 et 2010, même si en Bourgogne, la météo explique en partie cette augmentation délirante des prix.
A date, c'est à dire en 2016, pour moins de 40€ je peux acheter une majorité de l'élite italienne alors que ce n'est pas le cas en France. Même si à moins de 40€ je bois du Clos des Grives, du Vieux Donjon, du Guilhem Gaucelm, etc etc qui sont des vins excellents. Mais pour 40€ je ne bois pas beaucoup de Côte-Rôtie, pas un seul Chambertin ni la déclinaison des GC voisins, à Pauillac, avec 40€ sur un millésime moyen je ne vise pas le top de l'appellation mais plutôt le bottom ou les seconds vins.
Evidemment je ne parle pas des prix passés car oui je me souviens qu'en 2008, je trouvais mon Potensac à 10-12€. Mais la réalité c'est qu'aujourd'hui mon Potensac il est passé à 23€. Le Haut Bailly à plus de 90€ etc etc ...
Et ce que je remarque c'est que les prix continuent d'augmenter encore et encore. Et un jour mon portefeuille ne pourra plus suivre.
J'étais hier chez Jérôme Castagnier qui me disait, préparez vous à une hausse sans précédant avec le millésime 2016. Ça fait toujours plaisir à entendre pour le consommateur
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