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EricC
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Match France-Italie

Messagepar EricC » 05 juil. 2016 21:50

Bon, on sent bien qu'Arnaud hésite à poster les résultats ...
Je me contenterai d'un teaser en attendant : victoire assez incontestable de la France !
Et un face-à-face prestige pour finir plombé par deux vins loin d'être irréprochables :cry:



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Greg v
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Re: Match France-Italie

Messagepar Greg v » 05 juil. 2016 22:30

Image

Il y aura certainement une meilleure photo à publier, ainsi que la liste exacte.


Pour moi c'est une victoire nette et sans bavure de la France sur 3 duels improvisés.
On oubliera le dernier duel avec un vin défectueux et un autre beaucoup trop jeune, pour voir que si les vins italiens étaient bons ou très bons, connaissant leur prix je ne m'extasierai pas sur leur rapport Q/P, ce qui est à l'origine de notre idée des faire ces confrontations.



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Greg v
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Re: Match France-Italie

Messagepar Greg v » 07 juil. 2016 10:03

Petit début de commentaire :

Le zéro dosage de Rodez réveille bien les papilles, il joue sur le registre de la tension et de la vinosité. Je ne lui ai pas trouvé le charme et la puissance des cuvées "au dessus". 15/20

Le Ladoucette était bon, avec un beau toucher de bouche, pas trop variétal, même s'il joue est principalement sur des notes florales et de citron vert. 15/20


Premier duel :

Domaine Chevalier 2004 :

Nez assez classe, sur le cassis, le cuir, le graphite
Bouche aux tanins fondus, civilisés, avec un milieu dense et une finale relativement longue et harmonieuse, sur le graphite.

Clairement un excellent Bordeaux classique, sans élevage prégnant, parfait pour la gastronomie. Il est à point.

17/20


La Potazzine 2001 Brunello di Montalcino:

Nez sur la prune, le camphre, la rose séchée, avec un peu de volatile
Bouche tendue par de l'acidité, milieu un peu mou. Belle finale saline.

16/20

L'italien est un très bon vin qui me semble avoir passé son apogée, alors que le Bordeaux est sur son plateau. Le Bordeaux remporte selon moi le duel sans problème car il n'a aucun défaut.



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ArnaudV
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Re: Match France-Italie

Messagepar ArnaudV » 07 juil. 2016 15:07

Image

Voici la liste des vins dégustés :
  1. Eric Rodez Zero Dosage
  2. La Doucette Pouilly-Fumé 2013
  3. La Potazzine - Brunello di Montalcino - 2001
  4. Domaine de Chevalier - 2004
  5. Jean-Michel Stephan - Côte-Rôtie - 2007
  6. Burlotto - Barolo Monvigliero - 2008
  7. La Grange des Pères 2008
  8. Massolino - Barolo Vigna Rionda - 2006
  9. Pierre Boisson - Auxey-Duresses 1er Cru En Reugne - 2011

Une bien belle dégustation. Beaucoup de bouteilles dont la réputation n'est pas à démontrer même si ce soir là toutes n'étaient pas au rendez-vous.

J'ai quelques regrets à commencer par La Potazzine sur lequel, à mons avis, il y avait un défaut de bouteille. La bouteille ouverte que j'avais ouverte il y a 3 mois était nettement moins fatiguée, moins évoluée, sans creux en milieu de bouche, ... Pour La Potazzine, je pense qu'il faudrait ouvrir une autre bouteille.

Comme il a été dit, le Domaine de Chevalier 2004 ne présentait aucun défaut. On était sur un grand classique bordelais avec les notes classiques du Cabernet Sauvignon à maturité, cuir, cassis, léger côté végétal. C'est bon mais j'ai pas vibré.

J'ai été un des rares à apprécier le Burlotto, du moins dans son style qui est très différent du reste de l'appellation. J'ai aimé son nez mais son côté monolithique peut vite s'avérer fatiguant.J'ai globalement été déçu sur ce vin, non pas sur l'aromatique que j'ai aimé, mais sur le volume et la longueur. Maintenant je me dis que le profil de ce vin, peu extrait et très fin, pouvait difficilement concourir face à une Syrah, même de Côte-Rôtie, qui a forcément plus de puissance.

J'ai à la fois aimé et détesté la Côte-Rôtie de Stephan. Globalement sur les aspects structures, complexité, longueur on est dans les standards de l'appellation. Mais le niveau de volatile est pour moi rédhibitoire. Je comprends qu'on puisse y trouver un certain plaisir. Mais à l'aveugle à aucun moment je n'ai douté qu'on était sur du sans soufre.

J'ai apprécié le Grange des Pères 2008, mais j'aurais aimé qu'à la découverte de l'étiquette on m'annonce qu'on était à Maury ou à Banyuls. Je pense également que sur cette bouteille il y avait un défaut car connaissant le GDP 2008, je ne peux pas croire une seule seconde qu'il est pris de telles notes cuites et sucrailleuses.

Le Massolino - Vigna Rionda - 2006 était à mon avis bien trop jeune, en totale phase de fermeture. Donc difficile d'émettre un jugement sur un vin rentré dans cette phase.

Donc pour conclure, je n'ai pas spécialement changé d'avis sur la coût excessif des vins français depuis les millésimes 2009 et 2010, même si en Bourgogne, la météo explique en partie cette augmentation délirante des prix.
A date, c'est à dire en 2016, pour moins de 40€ je peux acheter une majorité de l'élite italienne alors que ce n'est pas le cas en France. Même si à moins de 40€ je bois du Clos des Grives, du Vieux Donjon, du Guilhem Gaucelm, etc etc qui sont des vins excellents. Mais pour 40€ je ne bois pas beaucoup de Côte-Rôtie, pas un seul Chambertin ni la déclinaison des GC voisins, à Pauillac, avec 40€ sur un millésime moyen je ne vise pas le top de l'appellation mais plutôt le bottom ou les seconds vins.
Evidemment je ne parle pas des prix passés car oui je me souviens qu'en 2008, je trouvais mon Potensac à 10-12€. Mais la réalité c'est qu'aujourd'hui mon Potensac il est passé à 23€. Le Haut Bailly à plus de 90€ etc etc ...

Et ce que je remarque c'est que les prix continuent d'augmenter encore et encore. Et un jour mon portefeuille ne pourra plus suivre.

J'étais hier chez Jérôme Castagnier qui me disait, préparez vous à une hausse sans précédant avec le millésime 2016. Ça fait toujours plaisir à entendre pour le consommateur ;).



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Re: Match France-Italie

Messagepar EricC » 07 juil. 2016 19:56

ArnaudV a écrit :
J'ai à la fois aimé et détesté la Côte-Rôtie de Stephan. Globalement sur les aspects structures, complexité, longueur on est dans les standards de l'appellation. Mais le niveau de volatile est pour moi rédhibitoire. Je comprends qu'on puisse y trouver un certain plaisir. Mais à l'aveugle à aucun moment je n'ai douté qu'on était sur du sans soufre.



Etonnant cet écart de perception, parce que ça ne m'a pas paru évident du tout (alors que j'y suis généralement assez sensible). Le seul reproche que je pourrais faire à ce vin concerne la sensation de rafle, qui était pour moi à la limite ... En tout cas je pense qu'il a encore de longues années devant lui, à mon sens c'était encore trop tôt.



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Greg v
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Re: Match France-Italie

Messagepar Greg v » 08 juil. 2016 09:25

Je ne parlerais pas de véritable défaut sur le Stéphan qui a été pour moi le vin de la soirée, absolument excellent. Il est vrai qu'il y avait une légère volatile rappelant un peu Barral, comme l'a fait remarqué Arnaud, mais c'est une volatile qui participait à la complexité.

Jean-Michel Stephan - Côte-Rôtie - 2007

Nez complexe de tapenade, de laurier, de rafle, de cendre, un peu balsamique/volatile

Bouche fine, élancée, veloutée, saline, avec une très belle fraîcheur.

Clairement un excellent vin (17,5/20) qui gagne son duel contre :

Burlotto - Barolo Monvigliero - 2008

Sur lequel j'ai cessé de prendre des notes, étant accaparé par les fourneaux. Je l'ai trouvé assez fin, avec de l'acidité (16/20). Mais il ne faisait pas le poids contre la Côte Rotie.


Le dernier duel n'a rien donné :

La Grange des Pères 2008

Le fruit était tellement confituré et sur le pruneau, que je pense que nous avions affaire à une bouteille oxydée.

Massolino - Barolo Vigna Rionda - 2006

Tannins trop saillants. On sent que c'est un bébé. La structure doit s'assagir, mais ça devrait donner un excellent vin dans pas mal d'années



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Sebovino
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Re: Match France-Italie

Messagepar Sebovino » 09 juil. 2016 20:12

  1. Eric Rodez Zero Dosage

    Sans prises de notes. J'ai beaucoup aimé. La bulle est moyennement fine, dynamique. Le toucher de bouche est serré, précis. Longueur convenable avec une persistance agréable. L'aromatique est expressive, pâtissière, un peu de fruits secs et légèrement citronné ( de mémoire, j'ai un doute ).

    Beaucoup plus gourmand et généreux que bien des "zero dosage"
  2. La Doucette Pouilly-Fumé 2013

    Sans prises de notes. J'ai aimé, j'ai plus aimé que lorsque je le déguste étiquette découverte (j'ai honte oui).

    Au premier nez, je pars sur un chenin demi-sec.
    J'entends sauvignon et ai beaucoup de mal à le ressentir. Surtout que certains le considère comme "variétal". Alors là, j'ai failli m'énerver tant il était à mon palais à des années lumières du variétal. je l'ai même trouvé "pierreux" typé Montlouis sur Loire/Vouvray, en tout cas chenin ou sauvignon de terroir à la limite.

    Puis à l'aération, les arômes se font plus présents et effectivement le sauvignon m'apparaît également. On oscille entre le très fin bourgeons de cassis/agrume et des notes plus "minérales" comme le cailloux, l'orage ou la pluie qui s'annonce.

    La bouche est bien équilibrée. Rien à dire, c'est bien fait, c'est même bon.

    Duel 1: France 1 - Italie 0 ( mais match assez serré, le francais remporte le nez, tandis qu'il y a match sur la bouche dans deux styles très différents )
  3. Domaine de Chevalier - 2004

    Nez pointu, précis, frais, incisif, fruité et fumé. Pessac sort de ce corps.

    Bouche élégante, texture fondues. les tanins aussi donc, c'est mathématique. Belle puissance et allonge. Cuir, fumé, léger fruits noirs.

    Un 2004 prêt à boire. Inutile d'attendre à mon sens. Sincèrement bon.
  4. La Potazzine - Brunello di Montalcino - 2001

    Robe plus claire.
    Nez plus éparse.
    Bouche plus ample mais moins dense. Plus velouté et délicat mais un peu mou.

    C'est un bon vin, fin, qui mériterait d'être revu. On sent un beau potentiel, qu'il a beaucoup de finesse et d'expression à offrir. N'aurait-il pas mérité plus d'aération?

    Duel 2: France 1 - Italie 0 (mais alors bien comme il faut cette fois-ci, bien que j'ai apprécié la bouche du Burlotto, fine et droite, fraîche)
  5. Burlotto - Barolo Monvigliero - 2008

    Nez expressif sur le Pimousse qui chante le cassis et la myrtille. un petit côté bonbec sans le sucre avec. Sanguin aussi et fumé. Je ne trouve pas cela si désagréable.

    Bouche avec une forte acidité ressentie et un peu trop capiteux. manque d'équilibre en l'état.

    A revoir. Pas du tout au niveau auquel je l'attendais et l'espérais, tant ce vin a grande réputation. Secoué à cause du transport? Manque d'aération? N'a pas aimé être dans les mains d'Arnaud? Chepa...
  6. Jean-Michel Stephan - Côte-Rôtie - 2007

    LE vin rouge de la soirée de part ses équilibres borderline Nature.
    Volatile
    Végétal
    Perlant
    Puissant
    Poivré

    Il a tout pour fuir mais tout est à la limite du too much, un peu comme la limite septentrionale de maturité.

    Du coup ce vin fumé, sanguin, de caractère offre une panoplie de saveurs et d'arômes remarquables.
    Le toucher de bouche est dynamique, fin, ample et long.

    :good: Du très lourd.

    Duel 3: match nul pour cause de ballons crevés
  7. La Grange des Pères 2008

    Une légère oxydation type pruneau, avec un manque de fraîcheur. Ça se boit, mais c'est pas hyper l'extase je dois dire. Sur un dessert pour remplacer un VDN type maury ça peut être sympa... :?
  8. Massolino - Barolo Vigna Rionda - 2006

    Pas énormément de souvenirs. Pas pris de notes. Tanins sévères, manque de plaisir. Aromatique peu enthousiasmante mais sans défauts.

  9. Pierre Boisson - Auxey-Duresses 1er Cru En Reugne - 2011

Un nez hallucinant sur les agrumes jaunes mais surtout sur le GINGEMBRE. Je n'ai même jamais ressenti une telle exubérance sur le gingembre. Un peu vanillé. J'adooooore le nez.

La bouche droite, précise, savoureuse, longue, texture grasse et fraiche.

SUPERBE




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