Ce passage est intéressant :
Nous devons bien sur inclure des nouveautés dans nos sélections, mais ça n’est pas toujours suffisant, il faut en outre qu’elles apportent une différence pour que le consommateur final s’y attarde et que in fine, il les achète. Il est certain que nous sommes enclin à donner une opportunité aux jeunes domaines innovants, aux nouveautés, et, souvent, sans le vouloir, nous nous éloignons de notre marché ; il faut toujours veiller à conserver un certain équilibre et garder à l’esprit les gouts de nos clients qui ne sont pas toujours ceux qui nous conviennent. Il existe un décalage entre notre propre ressenti et celui du marché. Le risque est grand de déraper, et même si nous sommes là pour “éduquer” ou guider les palais, il faut respecter les habitudes des acheteurs et nous devons aussi rester attentifs à leur faciliter les vins avec lesquels ils se sentent les plus commodes. L’exemple type est celui du vin boisé, alors que nous nous les rejetons depuis un certain temps déjà, force est de constater que beaucoup de nos clients continuent à rechercher ce style de vins.