Le principe : se détendre, les yeux bandés, faire le vide dans son esprit pour pouvoir vraiment se concentrer sur ses sens, et déguster un vin dont on ne sait rien, pas même la couleur.
Ainsi concentré sur le vin, et uniquement sur le vin, on le ressent autrement, plus par des impressions, des souvenirs, de manière globalement plus subjective. La Coulée de Serrant versée dans les verres a ainsi évoqué l'automne, des notes de bonbon et d'enfance… L'approche est non seulement décomplexante, elle permet une approche différente du vin, plus intime, plus du registre de l'expérience que de la dégustation.
Et l'expérience, c'est ce qui compte in fine quand il s'agit de reconnaître un vin à l'aveugle. Pas juste faire un jeu de piste en décortiquant le vin, en isolant des arômes de fruits plus ou moins mûrs, des tanins plus ou moins fondus etc., mais activer sa mémoire et ses souvenirs, envisager le vin dans sa globalité et le relier à un souvenir de dégustation, à un voyage dans les vignes…
Ca coûte moins cher que des verres noirs, après tout !