Le verre n°1 (de gauche à droite) est une flûte Spiegelau. Il rend le Krug plus rond, généreux, mais à la limite alcooleux. Donc si c'est bien expressif, c'est aussi moins élégant. Il est classé 4/5
Le verre n°2 est un Zalto. Clairement le champagne est très frais, citronné, tendu long et minéral. Il perd en générosité, mais c'est là qu'il est le plus limpide et classe. C'est également dans ce verre qu'il y a le plus de longueur. Il est premier ex aequo
Le verre n°3 est un riedel zifandel. Il est proche du Zalto, sans être aussi extrême, avec un côté adouci, plus lisse. Là où il perd en intensité et rectitude par rapport au Zalto, il gagne en équilibre. Il est premier ex aequo.
Le verre n°4 est une flûte dessinée par Philippe Jamesse de Lehmann Glass. C'est la synthèse de tous les verres. Tout est bien équilibré, sans excès. C'est donc consensuel. Il pourrait ainsi être classé premier, même si nous avons préféré la tension donnée par les verres 2 et 3.
Le verre n°5 est la flûte Grand Champagne de la même collection Jamesse. Dans ce grand contenant tout le champagne s'évapore. Il n'offre pas de nez et se retrouve moins expressif. Il est donc classé dernier 5/5
Bu dans les verres 2 et 3 le
Krug Grande cuvée ID 114008, dégorgé en 2014, assemblages d'années allant de 1990 à 2006 est citronné au nez, avec des notes fraîches de chèvrefeuille, de pain frais, de craie.
La bouche propose une bulle vraiment délicate, une belle intensité, de la tension, sur une trame minérale importante et une grande longueur. Il devient légèrement plus gourmand au réchauffement, mais de ce point de vue j'ai été un tout petit peu sur ma fin. A mon avis il mérite quelques années de cave pour gagner en harmonie.
C'est tout de même excellent. 17+/20