Bonjour ; je me fais la réflexion depuis un moment déjà ; j'ai le sentiment que l'explosion qualitative du vignoble languedocien n'est pas suivie dans les faits de l'attente nécessaire à la dégustation de bouteilles à maturité ( je mets de côté les vins de "soifs" souples faits pour être bus sur le fruit); ou, si cette attente n'est pas vraiment nécessaire, tout du moins une sensation de frilosité des consommateurs à attendre certains vins.
Pourquoi les bons languedocs seraient-il destinés à vieillir moins bien que les bons bordeaux, ou tirer moins d'avantage au vieillissement que les bons bordeaux ?
Sur un site pris "au hasard", où le niveau des étiquettes dégustées est en général très "high level", et où le grand sérieux règne en Maitre, j'ai comparé la date de consommation des "languedocs" face aux "bordeaux"; sans pincette, en prenant bêtement les 15 derniers compte-rendus de dégustation. Il va sans dire que l'on table sur les beaux domaines , les belles étiquettes, aussi bien dans le languedoc que dans le bordelais (le forum est très sérieux).
Résultat ; la date moyenne de consommation des bordeaux est de 18 ans, contre 5 ans pour les languedocs ( les extrêmes vont de 2 à 13 ans pour le languedoc, contre 6 à 44 ans pour les bordeaux ) .
Est-ce que cette différence tient uniquement au côté "récent" de l'explosion du languedoc ( et d'ailleurs, à quand faire remonter le début de cette explosion qualitative ? ) ; est-on trop frileux sur la garde des languedocs ?
Merci d'avance du partage de vos ressentis !