mrim a écrit :J'ai l'impression que l'évolution du palais va de vin puissants et au boisé parfois ostentatoire vers des vins avec un équilibre sur la fraîcheur et la pureté du fruit, enfin pour ma part, je ne voudrais pas en faire une généralité non plus.
C'est effectivement l'impression qu'on peut avoir en lisant l'évolution des goûts de la plupart des amateurs. Est-ce lié à l'âge, ou à l'expérience, difficile à dire, mais c'est assez récurrent.
Pareil de mon côté notamment pour les liquoreux, que je buvais sans fatigue particulière il y a 15 ans, mais sur lesquels je suis aujourd'hui plus exigeant en termes d'équilibre.
Pour les rouges à cette époque le Languedoc constituait le gros de mes achats, je me suis progressivement déplacé un peu vers le nord, notamment le Rhône, et il y aurait certainement plus de pinots noirs dans ma cave si les prix n'étaient pas si dissuasifs. Mais je trouve toujours beaucoup de plaisir dans certains rouges languedociens, avec parfois des rapports plaisir/prix excellents.
En blanc j'ai toujours eu plus d'affinités pour les blancs "nordistes" (chenin surtout, chardonnay aussi), mais je peux boire avec beaucoup de plaisir, plus facilement que sur les rouges bizarrement, des vins sudistes riches et parfois boisés, que ce soit en Rhône (marsanne/roussanne plutôt que viognier, même si j'apprécie les meilleures cuvées de Condrieu) ou sur Bordeaux.
En résumé, même si mon goût évolue globalement vers davantage de finesse, je peux toujours me régaler avec certains vins un peu "régressifs", too much. Idem sur les whiskys d'ailleurs, où après avoir eu ma période légèrement tourbée (plutôt Caol Ila qu'Ardbeg), je bois aujourd'hui davantage de choses venant d'outre-Atlantique, avec des boisés parfois marqués ...