La newsletter de Gilles Lancelot :
L’année 2016 a marqué la Champagne et restera gravée dans les mémoires des vignerons champenois.
En effet, dès le début du développement végétatif de la vigne, en mars, plusieurs mauvais épisodes climatiques se sont succédé, et malheureusement jusqu’à la veille des vendanges.
Si notre vignoble a été relativement épargné du gel et de la grêle, contrairement à une partie de la Champagne auboise, nous avons subi fréquemment des pluies « diluviennes » et interminables mettant à rude épreuve notre système de lutte raisonnée contre certaines maladies cryptogamiques telles que le mildiou et bien sûr, en fin de cycle, la pourriture grise. La crainte de voir se dégrader notre matière première a cependant été stoppée par l’arrivée d’un temps sec et chaud. Celui-ci allait nous jouer des tours à la fin du mois d’août puisque nous devions subir une courte période de canicule et son effet d’échaudage (grillage des grains faisant face au soleil).
La météo s’est par la suite calmée présentant un temps sec, ensoleillé et des températures max de 30 °C.
Ainsi les vendanges ont démarré le 18 septembre sous de bons auspices, le soleil ayant décidé de rayonner pendant plusieurs semaines.
Fait relativement rare, nous avons stoppé l’activité des vendanges durant trois jours afin de profiter de ce climat propice à la maturation en particulier de celle du Chardonnay.
Nous avons également pu étaler, dans le temps, la durée des vendanges, ce qui nous a permis de bien maîtriser la qualité de nos jus et de mettre en évidence nos terroirs.
Nous sommes gâtés et satisfaits de la qualité de notre récolte. Les vins, après fermentation alcoolique, sont clairs, parfumés et amples. Il est bien trop tôt pour annoncer un millésime 2016 mais quelques parcelles de notre terroir de Cramant nous laisse le présager.