http://bordeauxclassicwine.fr/2015/11/bordeaux-2015-great-vintage.html(...)2015 UN GRAND MILLESIME
Les sept premiers mois de l’année ont été les plus chauds jamais enregistrés sur le globe depuis le début des relevés de 1880. Bordeaux a connu corrélativement une longue sécheresse qui a stoppé la croissance de la végétation, au profit de la concentration des raisins. La pluie salvatrice du mois d’août et le beau temps de septembre feront ainsi de 2015 un grand millésime pour tous les types de vin (blanc sec et liquoreux, rouge). Ce qui signifie, en d’autres termes, que la réussite est générale et que, à la différence des quatre derniers millésimes, les vignerons n’ont pas eu autant à s’investir puisque la nature leur a été favorable.
Au 15 août déjà, la dégustation des raisins, avec leur épaisse pellicule et leur richesse en sucre, laissait augurer du meilleur. Septembre beau le jour, et assez frais la nuit, a permis une fin de maturation lente des tannins (pellicule et pépins), ce qui est un gage d’équilibre et de finesse dans le vin futur.
Une seule ombre au tableau parfois, est le faible niveau apparent de l'acidité des vins rouges (avant la fin des macérations). Ce qui nécessiterait dans certains cas, comme en 2003, un rajout autorisé mais déclaré, d’acide tartrique d'autant que la fermentation malo-lactique en cours ou à venir renforcerait cette tendance.
Difficile encore de se prononcer sur le style des vins rouges avant la fin des vinifications et les premiers mois d’élevage en fûts. Néanmoins, chacun a son avis pour définir 2015 par rapport à ses prestigieux aînés (2000, 2005, 2009, 2010). Des échos fiables évoquent plutôt 2005 ou 2009, sachant que 2015 en rouge ne sera pas une copie de l’un deux.
Les grands vins liquoreux ne sont pas en reste puisque le lignage des grands millésimes antérieurs (2005, 2009, 2010), est aussi avancé.
Les dégustations en primeur d’avril 2016 nous permettront d’affiner notre jugement pour tous les vins de ce millésime.