ArnaudV a écrit :Plus que la description de l'aromatique, je pense que lors de la description d'un vin il faut surtout parler de l'architecture et de la définition du vin : acidité, astringence, sucré, salé, amer, de sa matière, de son volume, de sa longueur, sa largeur, son épaisseur, sa texture, sa maturité, son équilibre ...
Totalement d'accord pour privilégier les saveurs plutôt que les arômes. Un vin en bouche extraordinaire, sera toujours un bon moment, quand bien même son nez et sa rétro olfaction auront éte mutiques. Tandis qu'un nez splendide ne pourra faire oublier une bouche et un équilibre des saveurs désastreux.
Néanmoins, les arômes participent pleinement aux plaisirs et leurs descriptions verbalisées et à haute voix, peuvent s'avérer utiles pour mémoriser nos goûts, et pour définir certains marqueurs de maturité, sous maturité, de vinification et d'élevage.
ArnaudV a écrit :Je trouve toujours incroyable les gens qui sont capables de sortir plus de 5 arômes dans un vin.
Et pour ma part je préfère surtout parler de familles aromatiques : empyreumatique, animale, fruitée, végétale, ... Cela est moins précis mais laisse une marge d'erreur dans la description. Car qu'importe que ça sente la fraise des bois, la mûre ou la framboise, l'important c'est de savoir que les fruits rouges sont présents.
Je te rejoins. A ceci près que la capacité des gens à recenser plus de 5 arômes n'est en rien synonyme de justesse d'analyse et perception. Ils se permettent simplement de...recencer subjectivement au gré de leurs souvenirs, références et SEUIL DE PERCEPTION DE CERTAINS ARÔMES.
On sait que l'égalité entre les gens face aux arômes (et saveurs) est un mythe. D'ailleurs
Kris94 ou Kristel-laure ( c'est la même personne, elle trolle déjà
) pourrait nous en parler. Elle vous dira certainement que percevoir, définir, verbaliser avec une précision presque moléculaire, plusieurs arômes d'un même produit, est mission quasi impossible.
Mais bon, on a encore le droit en France de dire que ce Chablis sent la bergamote de Sicile, le zeste de pamplemousse d'Israel, le jasmin du nord de l'Inde, la cacahouète du Connecticut et le poivre de Madagascar; sans que quiconque ne puisse rétorquer que c'est faux ( sauf le chimiste qui aura fait ressortir les familles de molécules et d'atomes...là même le plus grand dégustateur du monde -moi- sera comme un couillon).
Je me réserve donc le droit de sortir 10 arômes et quantifier au millième de seconde près la caudalie d'un vin