https://www.vitisphere.com/actualite-86064-La-Bourgogne-renoue-enfin-avec-les-volumes.htmUn point presse sur les vendanges 2017, pas encore terminées, a été présenté ce mercredi 20 septembre 2017 par le BIVB. Il y a plus été question de quantité que de qualité, la Bourgogne renouant avec les volumes.
Les responsables professionnels du BIVB, Louis-Fabrice Latour pour le négoce et Claude Chevalier pour la viticulture, ont fait le point sur la récolte 2017 encore en cours. Une fois n’est pas coutume, l’année est marquée par une récolte « normale » en quantité, voire « abondante » en rouge.
C’est le cas en Côte d’Or, sur la Côte de Nuits notamment, où des parcelles de pinot noir présentent des charges importantes, voire très importantes. La psychose d’une petite récolte aidant, certains vignerons ont fait le choix de tailler long, de ne pas éclaircir au printemps et de vendanger plus tard, donnant lieu à la présence de très grosses grappes. « Mais ce ne sont pas la majorité des parcelles », a tenté de rassurer Claude Chevalier. Dans un contexte de manque de vin et de stocks bas, certains ODG ont d’ailleurs entamé des démarches pour obtenir des rendements supplémentaires auprès de l’Inao.
2017 comparable à 1999
Selon les stratégies choisies et donc les rendements obtenus, la Bourgogne se destine donc à différents profils de vins rouges, avec d’un côté ceux pour qui « ce ne sera pas une grande année, dans le style de 1999 », donnant des vins plus « commerciaux », à boire jeune, et de l’autre ceux qui ont mieux géré leur rendement, proches de 30hl/ha, et pour lesquels ce pourra être « un grand millésime ».
« La Bourgogne en a besoin pour ne pas perdre la guerre des volumes, a souhaité positiver Louis-Fabrice Latour à propos de cette grosse récolte en rouges. Une récolte abondante arrive bien car elle va permettre de conserver l’accessibilité de nos vins, de rester présents sur les marchés et de véhiculer notre image ». Les blancs, vendangés plus tôt, présentent quant à eux des volumes plus « normaux ».
"Des disparités régionales"
Mais tous les secteurs de la grande Bourgogne ne sont pas logés à la même enseigne, tels que Chablis, le Châtillonais, ou encore le Beaujolais, qui s'attendent à des baisses conséquentes de récolte liées au gel, à la sécheresse ou à la grêle. « C’est donc une belle récolte mais avec des disparités régionales », a résumé le président du BIVB.
Globalement, tous secteurs et toutes couleurs confondus, la Bourgogne s’attend à un volume proche de 1,5 million d’hl, soit un chiffre « dans la moyenne haute ». En 2016, la récolte s’était élevée à 1,24 million d’hl, soit une hausse de 20% entre les deux années.