Visite au domaine Le Soula, août 2017En venant par le nord, les paysages des Corbières puis de Maury sont souvent magnifiques et annoncent les Pyrénées en arrière plan.
A l'approche des vignes du Soula, dans les Fenouillèdes, la route est beaucoup plus escarpée et prend effectivement des allures plus "montagnardes". La température chute nettement. On comprend aisément la mention "terroir d'altitude" figurant sur les étiquettes du domaine. Nous sommes effectivement à 600 mètres d'altitude.
Nous sommes reçus par Wendy Paillé, originaire d'Afrique du sud, épouse de Joseph Paillé du domaine Pithon-Paillé où elle a appris le métier. Elle est désormais la gérante du Domaine le Soula, succédant ainsi à Gerald Standley.
Pour rappel, le domaine le Soula est né en 2001, lorsque Mark Walford et Roy Richards, négociants en vin en Angleterre, se sont associés avec Gérard Gauby à qui ils ont demandé de prospecter pour trouver des vignes de qualité à acheter. Au départ cette acquisition devait être anecdotique, pour une petite production, mais c'est finalement plus de 20 hectares de vignes qui ont été proposées par Gauby.
Contrairement aux idées reçues sur le domaine, l'intervention de Gérard Gauby semble s'arrêter là, c'est à dire à la prospection des vignes, à l'association et aux conseils au moment du développement du domaine : il n'intervient plus dans la vinification ou les choix culturaux.
Le domaine s'est récemment doté d'un nouveau chai en 2016, construit pour être totalement autonome en énergie et donc être dans la droite ligne de la philosophie du domaine Le Soula qui, faut il le rappeler est certifié en agriculture biologique et applique les principes biodynamiques avec respect des cycles lunaires et utilisation de tisanes.
Désormais, le domaine le Soula compte 22 ha de vignes plantées sur les communes de Saint Martin de Fenouillet, Felluns, Saint Arnac et Le Vivier. Les sols sont principalement de type granitique, pour certaines avec du schiste noir.
Les cépages plantés en rouge et en blanc sont adaptés au terroir d'altitude. Certaines vignes sont très vieilles, comme notamment les carignans. Le rendement est faible, limité à 15-20 hl/ha.
Les récoltes sont tardives, à parfaite maturité, le choix de la date de la vendange se faisant essentiellement avec la dégustation des baies.
Les sols sont travaillés et désherbés de façon manuelle. La terre y est manifestement très aérée !
La dégustationLe Soula Trigone rouge 16 (assemblage années 2014-2015-2016)
Elevage en cuve et barrique
Nez très réduit, animal, cassis
Bouche : belle texture fine, beaux tanins nombreux et souples. Quand la réduction s'estompe cela fait place à de jolis fruits rouges. Belle acidité. Notes animales qui persistent. A attendre certainement. 15+/20
Le Soula rouge 2012 :Très beau nez, sur le cassis, les fruits noirs purs, pointe de cuir et de fumée
Bouche : très souple et fraîche. Trame sur de jolis tanins encore un peu accrocheurs. Belle persistance.
17/20
Le Soula, La macération n°15Vin orange.
Nez atypique, sur la pomme, les amandes, les fleurs
Bouche large, puissante. Minérale. L'alcool se ressent pas mal, mais il y a de la fraîcheur. C'est intéressant même si personnellement je ne choisirais pas en priorité cette cuvée dans la gamme du domaine.
15/20
Le Soula, Trigone blanc 16 :Nez : fruits blancs, floral
Bouche : ronde, énergique, avec une belle persistance et du gras.
15,5+/20
Le Soula blanc 2012 :Beau nez boisé, fruits blancs, amande, floral
Bouche : ronde, très moelleuse, riche et minérale. L'ensemble riche ce fond dans une jolie acidité bienvenue. Pour le moment le boisé est un peu présent, mais il est fondu et harmonieux. Je pense qu'il faut attendre 2/3 ans pour qu'il s'estompe un peu.
16,5/20